• Journée contre le harcèlement à l'école

    L'Éducation nationale organise ce jeudi 5 novembre la première journée contre le harcèlement scolaire. Chaque année en France, 700 000 enfants sont victimes de violences dans leur école.


    L'Éducation nationale organise ce jeudi 5 novembre la première journée contre le harcèlement scolaire. 10% des élèves français sont victimes de harcèlement : insultes, menaces, bousculades ou mises à l'écart. Avec des violences qui commencent parfois très tôt, dès la maternelle par exemple pour ce petit garçon d'une famille franc-comtoise. "L'enfant s'est approché de mon garçon et lui a mis un coup de poing sur le visage. Voilà, c'était ça quotidiennement", raconte sa mère.

    Des rencontres de sensibilisation

    Le ministère de l'Éducation nationale a décidé de dédier une journée à la lutte contre le harcèlement scolaire. Certains établissements organisent des rencontres de sensibilisation, notamment dans les collèges où les cas sont les plus fréquents. Un protocole de prise en charge a été diffusé dans les établissements pour aider les enseignants et personnels de direction à gérer des situations parois délicates.

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    Une campagne contre le harcèlement scolaire hérisse les profs

    Le Monde.fr | 03.11.2015 à 11h59 • Mis à jour le 03.11.2015 à 15h47 | Par Mattea Battaglia

    La ministre de l’éducation nationale se serait sans doute volontiers passé de cette polémique. Najat Vallaud-Belkacem se voit sommée de retirer la vidéo de sa campagne contre le harcèlement à l’école, qui suscite un tollé chez les syndicats d’enseignants.

    Le petit film, déjà mis en ligne par le ministère, doit aussi être diffusé au cinéma et à la télévision à compter de jeudi 5 novembre, jour de la première journée nationale « Non au harcèlement ».

     
     

    L’exaspération des professeurs dépasse, largement, les clivages habituels : du SGEN-CFDT, syndicat dit réformateur, au SNALC, habituellement présenté comme « de droite » (même s’il le récuse), en passant par la Société des agrégés ou l’organisation des inspecteurs SNPI-FSU, tous y sont allés de leur critique contre un clip qui, à leurs yeux, rend l’enseignant, présenté au mieux comme inattentif, au pire comme harcelant, directement responsable du harcèlement scolaire. Un phénomène qui touche 700 000 élèves chaque année, de source ministérielle.

    « Une vidéo caricaturale et méprisante »

    Ce sujet grave « ne peut être réduit à une enseignante, le nez collé au tableau, qui ne se soucierait pas des élèves et notamment de ceux victimes de gestes et de paroles humiliantes pendant la classe », a réagi lundi le principal syndicat d’instituteurs, le SNUipp-FSU, qui dénonce une vidéo « caricaturale et méprisante pour les enseignants et pour les élèves victimes ». (…) Avec les fonds dégagés pour financer ce clip, le ministère aurait été bien mieux avisé de diffuser dans les écoles des ressources pédagogiques existantes et les vidéos de qualité réalisées par les élèves eux-mêmes ». Qu’importe si, en l’occurrence, les fonds en question sont… nuls : « Nous n’avons pas déboursé un seul euro pour ce clip réalisé en partenariat avec Walt Disney », fait-on valoir dans l’entourage de Mme Vallaud-Belkacem. Mais dans le climat d’inquiétude, voire de net désenchantement, de la communauté éducative face aux réformes promises pour 2016 (collège, programmes), ce « couac » dans la communication ministérielle passe mal.

    D’après le ministère de l’éducation, le clip d’une minute « est d’abord censé interpeller les écoliers de 7 à 11 ans, car c’est dès le plus jeune âge que débute le harcèlement ». Coproduit par la journaliste Mélissa Theuriau, qui aurait elle-même été victime de harcèlement au collège, le petit film montre un petit garçon aux cheveux roux, Baptiste, qui, en plein cours, se voit la cible des quolibets et boulettes de papier lancés par ses camarades.

    Une campagne plus vaste

    A l’origine de l’indignation des syndicats, les neuf secondes au cours desquelles son enseignante, les yeux rivés au tableau, semble ignorer la détresse de l’enfant harcelé, auquel elle tourne le dos avant de l’interpeller : « Baptiste, t’es avec nous ? ». Le « happy end » – une petite camarade vient en aide à Baptiste, lui enjoignant d’« en parler » pour que « ça cesse » – n’atténue guère l’impression d’une mise en scène peu nuancée. 

    Si la vidéo fait mouche du côté des enfants, comme on veut le croire au cabinet de la ministre, le moins qu’on puisse dire est qu’elle a manqué sa cible côté enseignants. Et risque d’occulter, aux yeux de l’opinion publique, le contenu plus vaste de la campagne contre le harcèlement présentée le 29 octobre par Najat Vallaud-Belkacem. Parmi les mesures annoncées, figure entre autres, l’ouverture d’un numéro vert (le 30 20) et l’objectif de former au cours des dix-huit prochains mois pas moins de 300 000 enseignants et personnels de direction sur la question.

    Mélissa Theuriau défend son clip

    Mélissa Theuriau, coproductrice du petit film, s’est expliquée au micro d’Europe 1 : « Je montre une institutrice qui a le dos tourné, comme tous les professeurs et les instituteurs qui font un cours à des enfants, et qui ne voit pas dans son dos une situation d’isolement, une petite situation qui est en train de s’installer et qui arrive tous les jours dans toutes les salles de classe de ce pays et des autres pays. »

    La journaliste assure que son but était de ne pas faire un clip qui s’adresse aux adultes ou aux professeurs, mais bel et bien aux enfants. « Si tous les instituteurs étaient alertes et réactifs à cette problématique de l’isolement, on n’aurait pas besoin de former, de détecter le harcèlement, on n’aurait pas 700 000 enfants par an en souffrance », a-t-elle poursuivi.

    Vous pouvez voir en replay l’émission "Tout une histoire" sur France 2
     

    #NonAuHarcelement

    « Vie - PoèmeCharlie Chaplin »

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